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Points-Cœur, au fil des jours

Archives Mensuelles: janvier 2015

De Dakar à Santiago

29 jeudi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Témoignages, Volontaires

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À Santiago, nous habitons une maison comme on en voit beaucoup au Chili : entre la cabane et le chalet ; maison de bois aux structures simples. Les plafonds sont à peine assez grands pour y tenir debout : d’abord parce que le Chilien est petit (!), mais surtout parce que la terre est secouée régulièrement par le glissement de la plaque continentale pacifique sous celle de l’Amérique Latine. La Cordillère des Andes continue de grandir et je la vois depuis ma fenêtre, barrière infranchissable perpétuellement couverte de neige, qui s’allonge sur toute la longueur du pays. De l’autre côté, jamais bien loin, il y a l’immensité du Pacifique. Je le découvre en allant à Valparaiso où nous avons un Point-Cœur.

C’était encore au cours de la despedida de père Denis qui en était le « visiteur » (le responsable). Il ne cesse de me vanter la beauté de sa ville. Je dois l’avouer, elle est belle Valparaiso, elle ressemble à Naples. Elles ont la même configuration géographique : située sur une baie, entourée de collines sur lesquelles sont posées des milliers de petites maisons de toutes les couleurs. Le Point-Cœur est niché sur l’une de ces collines au sud de la ville dans un quartier qui se nomme « Porvenir Bajo ». Ça ne fait pas deux minutes que je suis dans le Point-Cœur et père Denis me demande de raconter un conte aux quelques amis qui sont là ! Je n’en connais qu’un, c’est l’histoire de Kirikou ! Hortence m’apporte alors le petit livre de Kirikou et je raconte l’histoire dans un castellano (espagnol latino) plus qu’hésitant tout en montrant les beaux dessins de Michel Ocelot. En toile de fond, j’ai le visage de Matthias qui joua Kirikou l’an dernier, de Mounas qui fut Karaba, Mam Boye, la Maman, d’Olivier le fétiche…! Les quelques amis, devant moi, écoutent attentivement, visiblement intéressés. Il y a Bernardita et Eduardo et leur toute petite fille Conie, Vladimir, Don Tito…

Ce qui me frappe c’est la grande pauvreté de la plupart de nos amis. Leurs petites maisons sont souvent encombrées de montagnes de choses poussiéreuses, d’un autre âge… l’odeur parfois accompagne ce désordre. Les gens ne sont pas soignés comme au Sénégal ou en Inde ; on sent une lassitude, une souffrance ; les ravages de la drogue ne sont pas loin, touchent presque chaque famille ; la précarité des familles, des couples éphémères ou qui se font la guerre… Mais, comme toujours, le visage rieur et poupon des enfants aux cheveux noirs et à la peau abricot donne un éclat d’espérance à ce décor lugubre. Je suis frappé aussi par la grande gentillesse des gens et par la place qu’a le Point-Cœur dans leur cœur, que ce soit à Valparaiso comme à Santiago. Cette chaleur latino remplie d’affection donne envie d’y revenir !

P. Thibault

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Debouts

28 mercredi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Fiorettis des Points-Cœur

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Le 14 septembre, jour de Notre-Dame-des-Douleurs et fête patronale de Points-Cœur, nous avons fait un pèlerinage à Notre-Dame-de-Compassion.

Une soixantaine d’amis est venue avec nous ce jour là. Rien extérieurement, de très « reluisant » dans ce pèlerinage : une pluie incessante, un froid désagréable, l’obligation de faire tenir dans une petite salle la messe et le pique-nique (initialement prévus dehors), une marche du chapelet réduite au minimum pour ne pas avoir à emprunter les pelouses boueuses… et les immanquables retards dans le programme occasionnés par la météo.

Pendant notre temps de prière au sanctuaire, nous avions bien l’air d’un petit peuple au pied de la croix du Christ, tous debout sous la pluie, priant et déposant l’un après l’autre nos roses à la statue de la Vierge Marie, dans une atmosphère un peu grave.

Mais à ce moment, la ferveur de nos amis m’a bouleversée. Aucun ne s’est plaint, aucun ne s’est laissé agacer, fatiguer ou distraire. Il m’a semblé que tous tenaient ainsi, debout, parce-que c’est l’attitude de chacune de leur journée.

Teresa était debout, malgré ses genoux douloureux, parce-que tous les jours, elle se bat pour que ses filles fassent des études sérieuses et pour assurer la vie de sa famille.

Nieves était debout parce qu’elle doit quotidiennement se soucier de ses neufs enfants, et qu’elle a bravé la mauvaise humeur de son mari pour venir avec nous.

Ray était debout, parce qu’il avait travaillé toute la nuit précédente pour avoir congé, et s’apprêtait à retourner au travail dès son retour à New York, pour la nuit.

Chacun venait offrir en hommage à la Sainte-Vierge l’effort quotidien qu’est leur vie pour «tenir debout » et puiser auprès d’Elle la force d’y être fidèle.

J’ai eu la joie de passer une bonne partie de cette journée avec un des seuls enfants du pèlerinage, nommé Jesus et âgé de douze ans. Il a une pureté et une maturité extraordinaires, dont il est évident qu’elles viennent d’une relation personnelle très profonde avec le Christ, si étonnante chez un garçon de cet âge. Dans le bus du retour, il a pris le micro avec une simplicité incroyable pour dire : « Je remercie la Sainte Vierge parce que nous avons fait bon voyage, et que nous avons pu nous faire de nouveaux amis. Je La remercie surtout parce que je me suis confessé, que je me suis ainsi approché de Jésus et qu’Il m’a donné la paix ». Et sa mère, assise à côté de moi, s’est mise à pleurer.

Cécile – USA

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Visite de parents au Japon

27 mardi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Parents, Témoignages

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 Ce n’est pas sans une grande émotion qu’après vingt heures de voyage, nous retrouvons enfin Stéphanie à l’aéroport de Tokyo. Et les quatorze mois de séparation s’effacent bien rapidement… Dire que le Japon est une destination que nous aurions choisie pour un voyage d’agrément serait inexact ! La distance, la langue, la culture différente, les tremblements de terre si fréquents ne nous engageaient pas à mettre ce pays dans la liste des contrées à visiter prioritairement. Nos «a priori» ont été bouleversés par ce que nous avons vécu pendant ces quinze jours : des gens attachants, gentils et attentionnés, cherchant à répondre à nos moindres besoins. Au cours de notre périple, nous avons eu la surprise de découvrir de nombreuses références à notre pays : culture, musique, écrivains, art culinaire, luxe, etc. Les références à la France sont saisissantes et pratiquement quotidiennes. Pour la première partie du séjour, nous avons été accueillis par la communauté du Point-Cœur de Sendai : Sylvie, Aurore, Bernard, Marie et leurs nombreux amis. Les sœurs avaient mis à notre disposition une petite maison traditionnelle japonaise. Un matin, nous avons été présentés à la communauté catholique au cours de la messe (tout en japonais !). Quels ne furent pas notre étonnement et notre amusement de voir toute l’assemblée (une cinquantaine de personnes dont une vingtaine de religieuses) riant à l’homélie du prêtre… nous qui pensions que les Japonais n’exprimaient pas leurs émotions !

Le programme organisé par Stéphanie et la communauté du Point-Cœur nous a permis de suivre les apostolats : repas aux sans-abris, visites auprès de personnes âgées, présence auprès des victimes du tremblement de terre et du tsunami. À ces différentes occasions, nous avons pu mesurer combien la maîtrise de la langue est essentielle pour pouvoir échanger, raconter des évènements, blaguer, et au détour d’une discussion, partager sur l’essentiel du sens de la vie. Les volontaires Points-Cœur ne sont pas d’abord présents au titre d’un savoir-faire technique mais avant tout pour leur qualité d’écoute et de bienveillance. Et c’est bien ce que nous avons retrouvé au cours des rencontres.

De retour en France, il nous reste beaucoup de moments forts en mémoire. Parmi eux, nous nous rappelons particulièrement ce repas pris avec les habitants des kasetsu (personnes relogées provisoirement suite au tsunami). Avec simplicité, délicatesse et une grande pudeur, ils nous ont permis d’entrevoir le traumatisme encore bien présent de la vague qui a tout emporté : leur famille, leurs voisins, leur univers, leur travail… Et aussi la culpabilité de faire partie des vivants… Ils nous ont rapporté combien la présence des volontaires étrangers venant donner quelques mois pour eux les avait d’abord étonnés, et les aide aujourd’hui à donner du sens à leur quotidien. C’est une grande leçon d’humanité que nous avons reçue.

Merci à tous ceux qui s’engagent et qui témoignent très concrètement de leur attachement à la personne humaine.

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« Points-Coeur, m’offre un ideal de vie »

26 lundi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Témoignages, Volontaires

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Je crois bien que c’est cette épreuve qui me permet de goûter encore plus pleinement à la beauté de la mission, à réaliser à quel point la vie de Points-Cœur offre pour moi un idéal de vie parce que concentré sur ce que je crois être l’essentiel. Katia dit que nous sommes un monastère au sens slave du terme, c’est-à-dire un lieu dont Dieu est le centre. Et cela est vrai, nous sommes un lieu très vivant, où chacun se sent comme chez lui, mais où la prière est le fondement et certaines personnes me disaient sentir vraiment cette Présence en venant chez nous. Et puis la vie communautaire est très belle et très enrichissante parce que l’on est mis face à la vérité de nous-même. On se découvre soi-même en même temps que nous sommes appelés à toujours devenir plus nous-même. Enfin, le charisme de compassion. Ici on n’est sans cesse poussé à sortir de nos propres frontières pour aller à la rencontre de l’autre, à se mettre à son service et à son écoute. Il n’y a qu’une seule règle, c’est celle d’aimer.

A quoi bon tout cela, à quoi bon la vie, si ce n’est pour aimer ? Vous savez, mon unique consolation, c’est l’espoir que l’Amour n’est jamais vain, que le moindre geste, la moindre attention, le plus petit mot, la présence la plus simple a de la valeur et peut être importante. On a souvent l’impression de ne servir à rien, et que sans nous le monde tournerait tout aussi bien, mais peut-être que toutes ces petites choses sont capitales pour le faire tourner dans le bon sens.

Virginie – Ukraine

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Les équipes de football de Naples

23 vendredi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Video, Vie de l'Œuvre

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Vidéo : En 2010, le Point-Cœur de Naples s’est pris d’amitié pour une bande de sept enfants passionnés de foot… 5 ans plus tard, c’est une cinquantaine d’enfants, trois équipes de football qui on rejoint cette aventure : du foot et bien plus que du foot !

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Ernesto

22 jeudi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Fiorettis des Points-Cœur

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Ernesto a bientôt quarante ans. C’est un homme qui a la tuberculose depuis des années, il est maigre, souffre beaucoup, a les os déformés. Les gens du quartier, famille incluse, l’appellent « le Muet » plutôt que par son prénom, car effectivement il ne parle pas. Ernesto vient chez nous plusieurs fois par jours, notamment pour le chapelet. L’amitié du Point-Cœur a véritablement commencé un jour alors qu’il était chez nous et qu’il a fait une crise telle que nous avons pensé qu’il allait mourir. Nous sommes allés chercher des membres de sa famille afin qu’ils nous disent ce que nous devions faire en cas de crise : il n’y avait chez lui que des ados et des enfants qui ont rigolé, en disant que ça lui arrivait souvent et qu’il allait mourir comme ça. Martin l’a porté jusqu’au dispensaire où ils ont pu s’occuper de lui. Depuis ce jour-là, Ernesto est très présent chez nous. Il sonne, on lui ouvre, il s’assied. On lui sert un verre d’eau et il reste avec nous. Il se sent dans une maison amie dans laquelle il est accueilli. L’autre jour, il est arrivé avec son déjeuner et s’est installé à table avec nous, très simplement. Une autre fois, il est passé pour nous montrer qu’il avait de nouveaux médicaments. Parfois, il arrive chez nous alors que nous sommes en train de faire autre chose et que « ce n’est pas le bon moment ». Sa venue nous rappelle toujours que nos amis du quartier sont notre priorité. Ernesto frappe à la porte pendant une réunion communautaire ? Nous sommes là. Ernesto sonne à 8h du matin un jour de repos ? Nous sommes là. Ce matin, c’est dans ces conditions là qu’il est arrivé. Je lui ai servi son verre d’eau, et il a entrepris de m’expliquer qu’il allait passer la journée à l’hôpital pour passer des examens. C’est par ces mille petites conversations très simples que la relation d’amitié et de confiance s’établit. Et plus nous connaissons Ernesto, plus il se montre souriant, plein d’humour et se révèle. Nous avons vraiment l’impression que cet homme qui vit sans doute les derniers mois de sa vie nous a été comme confié par le Bon Dieu et nous essayons chaque jour d’être présents pour lui.

Claire-Marie – Equateur

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Mes enfants n’ont qu’un mot à la bouche à la maison « Punto Corazón, Punto Corazón !

21 mercredi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Fiorettis des Points-Cœur

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Sergio est surnommé Verdura (légume) car il en vend dans le quartier mais est aussi connu pour se droguer et voler. Il est le papa des jumeaux Sergio et Antonia et d’Agustina. Nous le croisons souvent dans la rue mais les conversations ne vont jamais très loin. Étant souvent drogué, il nous répond alors par des « pue pue » qui ne veulent rien dire. Pourtant, un jour, sans y croire, un petit miracle s’est produit. Nous revenions de la maison d’une amie et il était près de 23h00. Sergio était dehors, assis sur une chaise. Je le salue comme toujours et lui demande comment il va… et d’un coup, changement de situation, Sergio nous ouvre son cœur pour la première fois. Il nous dit qu’il ne va pas très bien et nous en raconte un peu plus sur lui. Sergio a fait beaucoup de bêtises et a passé plusieurs années en prison. Il a toujours été le mouton noir de sa famille qui travaille dur. Lui, en revanche, préfère suivre sa liberté et se fait consumer par cette satanée drogue.

Sergio est si triste ; triste de ne pouvoir rendre ses parents fiers, comme toute personne le souhaiterait ; triste de ne pas bien s’occuper de ses enfants et de sa famille ; triste de ne pas pouvoir donner l’affection qu’il souhaiterait à ses enfants, ne voulant pas trop s’approcher d’eux (ayant peur qu’ils suivent son mauvais exemple et finissent comme lui, mais surtout ayant peur d’être violent quand il est sous l’emprise de la drogue). Le plus frappant ce soir-là, ce fut la marque d’amitié qu’il nous témoigna à la fin de la discussion. Ce fut un grand cadeau et aussi un petit « clin Dieu ». « Heureusement que vous êtes là », dit-il, « j’ai tant de respect pour vous, pour ce que vous faites dans le quartier. Merci, merci pour tout ce que vous faites pour nos enfants, pour vous en occuper et surtout pour leur donner l’affection et l’attention dont ils ont tant besoin. Mes enfants n’ont qu’un mot à la bouche à la maison « Punto Corazón, Punto Corazón ! ». Ils vous aiment tant ! Faites bien attention à vous ici,  j’ai tant de respect pour vous ! ». Comment ne pas rester sans voix après cette ribambelle de mots plus touchants les uns que les autres ?! Et le plus beau dans l’histoire, c’est que jamais je n’aurais pensé que Sergio eût autant d’estime pour Points-Cœur, ou du moins, qu’il puisse se rendre compte de l’amitié que l’on partage avec ses enfants… comme quoi rien n’est impossible pour Dieu !

Hortense – Chili

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La vie communautaire, mon lieu de croissance

20 mardi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Témoignages, Volontaires

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Je vous parlais d’accepter enfin d’aimer. J’en profite donc pour confier à vos prières toute ma communauté car c’est au sein de ma communauté que se vit le plus la mission, que je grandis le plus. Jamais je n’ai pris autant de « claques », jamais ne j’ai été autant confronté à mes bassesses qu’ici. Je n’ai également jamais autant jugé et voulu changer les personnes qui m’entourent. Mais pour la première fois, je ne peux fuir et j’apprends à aimer l’autre sans le changer. Je me retrouve souvent face à mon incapacité à aimer. Mais à la fois, ce sont les personnes de ma communauté qui me font le plus rire, qui m’émerveillent le plus et qui me font énormément grandir. C’est au sein de notre communauté que je vois le plus les fruits de la prière et l’ouverture petit à petit de notre cœur et de notre être, là où nous nous montrons de plus en plus nous-mêmes, en vérité.

Carla

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Une dernière confession

19 lundi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Témoignages, Volontaires

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Laura est une femme d’une quarantaine d’année. Un jour, elle m’a vu marcher près du terrain de football où se trouve sa maison. C’était un vendredi. Je me dirigeais alors dans sa direction mais je ne me rendais pas chez elle : j’allais en effet visiter Gracilda, sa voisine, qui venait de perdre son fils dans le trafic de drogues. En me voyant passer à quelques mètres de sa maison, elle entrouvre la porte et glisse : « Psiou, Padre, o senhor é Padre ? » (« Eh ! Père ! Vous êtes Père ? »). Je regarde vers la maison d’où vient la question et je m’approche : « Oui, je suis prêtre ». Aussitôt, elle ouvre la porte : « Pouvez-vous venir ? ».

Je rentre dans cette maison, se définissant plutôt comme « barraco » (baraque) que maison. C’est très pauvre ; les murs non achevés ont été mis à même la terre. Au milieu, il y a un canapé défoncé et la femme me fait signe de m’asseoir. Elle me dit s’appeler Laura et me raconte ensuite simplement : « Voilà Père, je suis évangéliste mais Dieu est Un n’est-ce pas ? Alors voilà, mercredi prochain, j’ai une opération et j’ai peur, j’ai peur de ne pas me réveiller, et je voudrais que vous fassiez quelque chose pour moi. Je voudrais recevoir la confession, recevoir le pardon ». M’ayant avoué ne pas appartenir à l’Église Catholique, je lui demande le nom de son Église pour simplement vérifier si elle est chrétienne, si elle a bien été baptisée au nom de la Trinité, si elle croit au Fils, à la vie éternelle… Puis, me souvenant de mes cours de Droit canon, je lui dis : « Si vous croyez en la force de ce sacrement, je vous l’accorde — Oui, Padre, je crois que c’est le pardon de Dieu ».

Et je reçois sa confession. C’est assez difficile car comme pour toute personne qui ne se confesse pas régulièrement, il est dur de le faire ainsi, de rechercher ses fautes. Comme le propre du péché c’est d’aveugler, alors moins l’on se confesse, et plus c’est dur de trouver ce qui a détruit la relation avec Dieu. Je lis une certaine peur sur son visage et en même une paix fragile commence à la gagner. À la fin, elle semble soulagée et me dit : « Obrigada ». Je sens que j’ai fini ma mission et que je dois me retirer. Je la quitte en lui disant que je repasserai plus tard prendre de ses nouvelles.

La semaine suivante (je ne me souviens plus de la raison), j’oublie de passer chez elle. Une autre semaine s’écoule et je passe la voir. Je toque à la porte mais personne ne répond. La voisine me regarde et me dit : « Pas la peine Padre… Vous ne saviez pas ? Laura est morte lors de son opération ».

Comme quoi, la Providence nous guide au moment opportun. Je pense que c’est une grande grâce que Dieu donne à certaines personnes de « sentir » le moment où il va réclamer leur âme ; je pense aussi que c’est une belle mission que celle de Points-Cœur, celle de visiter les personnes chez elles, d’être ainsi « visible » et « disponible ».

P. Arnaud

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Le départ de notre amie Logou Ma

16 vendredi Jan 2015

Posted by pointcoeuraufildesjours in Fiorettis des Points-Cœur

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Alors que nous allions à la messe vers 7h00 du matin, juste avant d’arriver à l’église, des passants nous interpellent : « Regardez ! Votre amie est décédée ! ». Nous voyons la pauvre Logou Ma étendue par terre sur le côté de la route, sans vie. Elle s’en est allée en douceur pendant la nuit, alors que les voisins l’avaient vue la veille au soir en bonne santé. Elle qui a passé tant d’années dans la rue sur ce même trottoir, vivant dans son monde imaginaire, souvent en colère contre tout le monde sans raison, parlant toute seule ou à ses amis les chiens des rues qui restaient auprès d’elle, elle est partie comme elle a vécu toutes ces années : seule. Nous avons passé tellement de moments assis à côté d’elle, le matin après la messe, à partager un café au lait et quelques biscuits, et pourtant nous n’étions pas là dans ses derniers jours. Nous l’avions vue le jeudi matin avant de partir au Jardin de la Miséricorde, ce Jardin où nous l’avions accueillie quelques années auparavant et où elle était si heureuse. Sa nièce Vasougi qui habite juste à côté, était elle aussi partie à l’hôpital pour voir son fils handicapé qui devait subir une opération. En revenant de la messe, elle est rentrée et a pris soin de Logou Ma dont le corps était exposé devant l’entrée de l’immeuble afin que les parents et amis puissent venir prier et la voir une dernière fois. Pendant que Jean-Michel partait acheter un collier de fleurs pour le déposer sur son cercueil, j’accueillais Jéba et deux de ses amis venus nous rendre visite, des jeunes de dix-huit ans venant de Broadway, un autre quartier à quelques kilomètres. Ils ont gentiment accepté de prier avec nous pour Logou Ma mais le convoi funéraire était déjà parti vers le cimetière hindou. C’est là que nous avons rejoint les quelques membres de la famille réunis pour l’enterrement et que nous avons pu prier une dernière fois pour notre amie après avoir déposé le collier de fleurs. Comme les pauvres, elle fut enterrée et non brûlée comme le font la plupart des Hindous, mais son âme est partie rejoindre son Sauveur sans attendre.

Aymeric B.

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